Nick le name
Le surnom est un art, une
religion et une idéologie. Tout ça en même temps. Minimum.
Parce qu’il prouve
l’affection, l’attachement, la complicité, les sentiments et la spécificité
d’une relation.
Pour vous et rien que pour vous, mesdames messieurs, j’ai ressorti mes cours de marketing et vous ai fait un petit mapping de surnoms :
Cet article ne traitera
pas des surnoms que les femmes donnent secrètement à leurs mecs/targets, ces
derniers méritant un article leur étant entièrement dédié.
Le surnom de
base .
Est celui que peut
potentiellement te donner n’importe qui, le surnom qui va avec ton prénom. Il
existe pour des raisons pratiques : Clémentine > Clem, même si parfois
l’aspect pratique disparaît complètement dans son utilisation : « Tu
t’appelles pas Clémence ? bah ça alors. J’ai toujours cru que tu
t’appelais Clémence ». Il en est de même pour Jean-Christophe > JC, si
Jean-Christophe décide de passer à Pyramide : « Il a trouvé son mot
en 4 avant JC ».
Parfois cependant, le
surnom de base peut-être plus long que ton prénom : Pierre > Pedro,
John > Johnny, alice > aliçounette
Certaines personnes
malheureuse n’ont jamais eu de surnoms : genre Ben, Max et Léa, mais il
fallait pas avoir un prénom si court aussi.
D’autres n’ont vraiment pas de
chances puisque leur nom peu glamour à la base est associé à un surnom
ridicule. Robert > Bob. Mais à leur décharge s’ils sont connus, Bob devient
alors un prénom de cool, n’en déplaise à Bob Dylan, Bob Marley et Bob l’éponge.
Le surnom de base se décline
en deux catégories :
1)Le surnom lancé par nous
même.
J’ai un ami qui s’appelle
Nicolas, et qui s’est autoproclamé Nico-boy, persuadé que ça serait la
meilleure technique de drague possible. Le pire c’est que tout le monde
l’appelle comme cela désormais, mais personne n’a jamais compris l’aspect cow boy de l’histoire et tout le monde
pense qu’il cherche à affirmer que c’est un boy et non une girl.
La leçon a retenir :
ne te lance pas de surnom, ça n’a aucun sens. « salut moi c’est Clémentine
mais tu peux m’appeler Clémyjolie ».
2) Le surnom
anecdote :
Le surnom anecdote à ça de
sympa qu’il prouve que tu as un bon groupe d’amis bien délirant. Il a ça de pas
sympa qu’il relate en général des anecdotes pas franchement brillantes,
bizarrement. Exemple le plus pertinent: Pause-caca.
Les classiques 1 .
Cette catégorie est à
l’amour ce que le Big Mac est au Mac Do. Le classique, mais qui dit classique
dit pas original, et je ne remet pas par là l’amour que l’on peut de façon
justifiable et sincère porter au Big Mac en cause.
Quels sont-il ? (Mon)
Amour, mon cœur, (ma) chérie, (ma) puce, mon ange.
Quels analyse ? Ce
surnom est une étape tout aussi importante que la Première Fois, le premier
bisou, Le cap des 2 semaines 1 an, la présentation aux amis et parents.
C’est un incontournable avant l’envie « viens on fait notre vie
ensemble ».
Au début, ce surnom fait
l’objet de toutes les palpitations. Par palpitations j’entends coup de fil Ouh-putain-tu-devineras-JAMAIS
incontournable aux proches et amis.
Puis au fil du temps, le
classique de catégorie 1 devient vite une banalité et son contexte romantique
dans un premier temps (tu me manques mon amour, je pense à toi ma puce)
s’élargit à toutes les situations de la vie « J’ai une chiasse pas
possible, t’as pas des médicaments mon amour ? », « allo chérie
c’est moi, t’as pensé à racheter des sacs poubelles ? ».
Le classique 1 tombe
définitivement dans les abîmes de la niaiserie quand il est utilisé comme
ponctuation.
Ca va mon amour = ?
Aujourd’hui ma puce = , on déjeune chez les Dubois.
Super mon amour = !
C’est pas parce que tu as
tes règles qu’on ne peut plus rien faire ma
chérie = …
Les classiques de
catégorie 2.
Ce sont les mêmes que ceux
de la catégorie 1, mais utilisés par un homme qu’on n’aime pas et que l’on chérie
encore moins. Il suscite néanmoins le même coup-de-fil-à-un-ami, mais ce
coup-ci le Ouh-putain-tu-devineras-JAMAIS
n’est pas du tout prononcé sur la même intonation.
Les classiques 2 bis.
Utilisés dans un contexte
propice à la blague (engueulade, reproche) ou par quelqu’un qui ne se
revendique pas comme amoureux et qui pense que vous n’avez rien d’un ange (ton
pote homosexuel, le mec improbable que tu viens de choper).
Sur ce même créneau, les
surnoms d’anthologie si improbables qu’ils en sont drôles : mon sucre
d’orge, mon canard laqué, mon coco en sucre, mon petit nem, mon chou à la crème
et autre surnom évoquant un plat calorique.
Les machos .
Ma chatte – ma grosse –
femme – poupée - beauté
Sauf si vous êtes
activiste féministe, ces surnoms ont le mérite d’être drôles, il faut
l’admettre.
Les qualificatifs.
Les qualificatifs, même
quand ils qualifient de grognasse, de planches à pain, de grincheuse ou autre
nain, sont malgré tout rempli d’amour. Sinon ce ne sont plus des surnoms, ce
sont des adjectifs.
Quand ils sont
mélioratifs, ils sont souvent hypocrites, mais dans le doute, on va dire que non
hein : la plus belle, la star, ma jolie.
Vous comprendrez que pour
des raisons de non atteinte à la vie privée d’autrui ou de moi même, je ne pourrai m’étaler sur la catégorie des surnoms
donnés par la famille, qui sont mignons tout plein quand c’est mamie qui
t’appelle ainsi, et deviennent drôles (bien que pénibles) quand cela tombe entre
les mains de tes amis. Ce paragraphe vaut pour les deuxièmes et troisièmes
prénoms aussi, je ne vous apprends rien. Parce qu’elle est mignonne tout
plein une fois de plus mamie, de s’appeler Gertrude ou Gisèle mais sur notre
carte d’identité et surtout quand ils font l’appel le jour du bac, c’est gênant,
merde.
Nous voilà enfin à la
catégorie dorée, la plus belle de toute : le surnom unique personnalisé.
Inventé
dans une langue inconnue du grand public, il est incontestablement le plus
mignon de tous. Quand c’est de ton amoureux, ça prouve tout : la
complicité, l’amour, l’affection, l’originalité, le caractère unique. Quand c’est de
tes potes, ça prouve que tu as une personnalité incroyable, un charisme
éblouissant, que tout le monde te connaît et t’apprécie, que tu es uniques pour
eux, une fille presque parfaite en somme.
Et sinon moi tout le monde m’appelle Clem.