Aller chez le coiffeur. Tout un rituel. Et dans ma tête il se passe toujours la même chose.

Ca arrive comme tes premières règles : sans prévenir.

Il suffit de passer devant chez le coiffeur, de passer une heure a essayer désespérément de faire quelque chose de tes cheveux ou simplement de passer une journée de merde et d’avoir une envie irrésistible de cocooning à base de je claque 20 euros en Planet Sushi et 70 en papouille-coupe-de-cheveux.

En général, c’est un peu comme le régime. Ca vient avant les vacances, à la rentrée, pour la nouvelle année, après les fêtes ou après s’être faite larguée. L’envie de changer de coupe. Qui n’a rien à voir avec celle d’aller chez le coiffeur qui parfois n’est qu’une envie de papouille dans les cheveux.

Mais c’est toujours le même problème.

Oui les filles, ça coute CHER d’aller chez le coiffeur.

Et toi aussi tu as ta pote artistobobo qui te propose de te les couper gratos. Ou ta mère.

Et toi aussi tu as déjà accepté.

Et regretté.

Toi aussi tu t’es déjà juré que tu irais systématiquement chez le coiffeur, le vrai, la prochaine fois.

Là : deuxième problème.

Première option : rafraîchir les pointes. Expression dénuée de sens à bien y réfléchir mais on se comprend. Pas de risque, un petit massage jouissif quand on te les lave, et quelqu’un qui te trifouille les cheveux pendant une heure : le bonheur. 70 euros le bonheur environ, un brushing à avoir envie de mettre un bonnet mais c’est pas grave ça partira au premier lavage.

Le hic quand tu fais ça c’est que personne ne remarque. Et toi tu te dis bêtement « ouiiin personne ne remarque personne ne m’aime personne ne me regarde je suis moche et je pue euhh »

Alors qu’effectivement tu as tous les jours les cheveux attachés et qu’on t’a enlevé un centimètre et demi.

Deuxième option : tu veux changer de coupe.

Le hic, c’est que c’est risqué. Que ta nouvelle teinture blonde virera au orange et ta teinture brune au violet. Deux couleurs qui donnent envie de vomir, c’est ballot. L’autre hic, c’est que les cheveux, ça pousse dooouuuccceeeeemmmmennnt. Et que ta coupe de playmobile chinois passera par l’étape Mireille Mathieu puis Kelly-Osbourne-au-réveil avant de revenir à la normal. OR, et on le sait TOUTES, une coupe de cheveux raté, ça donne vraiment envie de pleurer.

Admettons maintenant que tout se passe bien. Tu sors de chez le coiffeur telle Eva Longoria dans une pub L’Oréal, avec le cheveux soyeu, fluide et brillant, qui fait comme si t’avais un ventilo devant toi et que ça piquait même pas les yeux.

Là, encore un problème.

Tu viens de faire un changement dans ta vie : nouveau mec, nouveau statut de célib, nouveau taff, nouvelle année, nouvelle saison et tu peux être sûr que tout le monde va interpréter ta coupe de cheveux comme un changement psychologique à deux balles « OK j’me suis faite larguée mais t’as vu j’ai une nouvelle coupe ça veut trop dire que j’suis une nouvelle femme et que mpff je suis même pas touchée par ce connard » ou un cruel manque de personnalité « T’as vu ? J’ai une nouvelle coupppeee !!!iiiihhhh ! ah bah tiens c’est la rentrée en fait tout le monde sort de chez le coiffeur ».

OU alors, tout ça n’existe que dans ma tête, je sais pas.

Bref, tu l’auras compris, il faut que j’aille chez le coiffeur. Mais rien à voir avec le fait d’avoir arrêté en même temps les études/mecs/sucres dans mon café/bêtises.

J’ai juste les pointes AFFREUSES, pour tout te dire. VOILA.

La coupe de cheveux plus que parfaite

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